La passion de l'astrophotographie ne me lâche pas, après quelques essais. J'avais envie de me confronter à de nouveaux défis, alors j'ai décidé de me rendre au lac de Vezoles (altitude d'environ 950m), situé dans l'Hérault, pour immortaliser à nouveau les étoiles. Mais cette fois-ci, les conditions n'étaient pas tout à fait les mêmes...
Je suis parti en fin de journée, juste après le travail, pour rejoindre ce lieu magique à un peu plus d'une heure de route de chez moi. En arrivant, juste avant le coucher du soleil, j'ai eu droit à une vue à couper le souffle : le lac miroitait, reflétant les dernières lueurs du jour, et le barrage hydroélectrique au premier plan apportait une certaine majesté à la scène. Mais le plus beau spectacle se trouve plus bas, depuis le point nommé "les Sauts", au pied du barrage. De là, on peut admirer les Corbières s'étendant à perte de vue, avec la rivière qui serpente en cascades sur plus de 700 mètres de dénivelé.
Mais une fois le soleil couché, le réel défi a commencé. Malgré une pollution lumineuse ambiante, le ciel commençait s'assombrir, mais la météo n'était pas de mon côté. Le froid s'est installé assez rapidement, et surtout, des rafales de vent imprévisibles ont compliqué les choses. J'avais bien prévu plusieurs couches de vêtements pour me protéger, mais même avec cela, le froid finissait par s'infiltrer. Et ce n’était que le début.
Je n’ai pas tardé à installer ma monture Star Adventurer 2i et mon appareil photo Fuji GFX 50S II, espérant capturer à nouveau des étoiles nettes sans traînées lumineuses. Mais à peine installé, le vent s'est intensifié. À chaque rafale, mon trépied, pourtant bien ancré au sol, commençait à osciller légèrement. J’ai tenté de stabiliser l’ensemble, mais en vain. Impossible de faire des expositions longues dans ces conditions. Au fil des heures, le vent devenait de plus en plus agressif, et à l'approche de minuit, j’ai dû me rendre à l'évidence : continuer serait futile.
La situation devenait franchement inconfortable. La fatigue commençait à se faire sentir, et je voyais bien que mes clichés allaient manquer de netteté. J’ai donc décidé de plier bagage, laissant derrière moi ce ciel magnifique et ce lieu si propice à l'astrophotographie... en temps normal.
Même si les conditions étaient loin d’être idéales, j’ai tout de même réussi à sauver trois photos exploitables de cette nuit-là. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est toujours mieux que rien. L’expérience, elle, reste précieuse. Chaque sortie m’enseigne quelque chose de nouveau : que ce soit sur la manière de configurer mon matériel, de mieux m’adapter aux aléas météorologiques ou encore de choisir les bons moments pour immortaliser le ciel étoilé.
Il est clair que la prochaine fois, je devrai mieux anticiper les conditions météo et peut-être envisager un autre spot plus abrité des éléments. Mais malgré tout, cette sortie m’a rappelé que l’astrophotographie est autant une quête de patience qu’un exercice technique. Et même si je n’ai pas ramené des clichés parfaits, chaque étape de ce voyage me rapproche un peu plus des étoiles.
De t0ny le 08-10-2024 à 23:43 | |
wa les photos sont dingue ! sa doit être compliquer de trouver un lieu sans pollution ? |
De | |
En réponse à t0ny : merci ☺️ oui je confirme c’est de plus en plus compliqué la pollution lumineuse. Faut aller à la montagne ou dans le désert 🌵 |
De Stephi le 26-10-2024 à 22:29 | |
c’est magnifique 🤩 |