À l’aube de mes 38 ans, j’ai découvert que je n’avais jamais pris de vacances !
Oui, j’ai bien pris des congés payés ou des vacances scolaires, mais en y réfléchissant, la plupart de ces moments ont été dédiés aux autres. J’ai passé mes vacances à faire des travaux chez des amis ou de la famille : construction d'escaliers, de terrasses, installation de bassins ou piscines, déblaiement de gravats, et même des conseils, des plans et des calculs de coûts.
Je me suis retrouvé à aider lors de déménagements (cartons, camions, logistique), à faire de la mécanique pour réduire les coûts de réparation (embrayage, moteur, transmission, électricité), ou à travailler dans le restaurant de mon père quand j’étais plus jeune. J'ai créé des affiches de spectacles, réalisé des sites web, scanné des négatifs et des diapositives parce que j'avais le matériel nécessaire. J’ai aussi fait des photos de mariage, des vidéos de baptême. La liste est longue et je ne me souviens pas de tout, mais je me rappelle aussi avoir conduit des amis d’un point A à un point B, pour du travail ou pour aller voir une voiture. J’ai même traversé la France avec du matériel audio pour animer une soirée.
Mais je ne regrette rien. Je l’ai fait de bon cœur, car je savais et pouvais faire quelque chose qui rendrait service à quelqu’un de proche. J’étais cette alternative indispensable pour ceux qui n’avaient pas les moyens de se payer un professionnel. Je ne jouais pas les sauveurs uniquement pendant mes vacances, c’était souvent le cas les week-ends, parfois même en semaine.
Cependant, j’ai pris conscience que je n’avais jamais pris de vacances pour moi. D'accord, j'ai eu des congés où je ne travaillais pas, mais je restais chez moi ou dans un cadre familier. Enfant, puis jeune adulte, je partais en vacances avec mes proches, souvent chez la famille. Mais cette année, avec cette nouvelle prise de conscience, j’ai décidé de partir loin. Où exactement ? Je ne savais pas encore, mais je voulais m’évader.
Le choix a été rapide : une destination lointaine, facile d’accès, de préférence francophone, et avec des similitudes à mes habitudes pour éviter un dépaysement total. Et voilà, le Canada s’est imposé, et après quelques recherches, Montréal semblait être une option prometteuse.
Garder secrete la destination ?
Quant à partager ma destination avec mes proches ou collègues, j’ai vite décidé de garder cela secret. C’était un choix audacieux, mais judicieux. Partir sans bagages mentaux était une libération. Éviter ces réflexions du genre : “Je connais quelqu’un qui y est allé !”, “Oh, tu vas adorer, il faut absolument faire ça !”, “Fais attention à ça…”. Toutes ces remarques influencent inévitablement l’esprit du voyageur en ajoutant attentes ou craintes. Je voulais partir sans aucune contrainte, libéré de tout. Et c’était amusant d’observer où mes proches pensaient que je partais.
Ma filleule m'imaginait dans des pays froids et autoritaires (Russie, Corée du Nord, Chine…) je l'adore 😍 . Mon frère, lui, pensait à des îles désertes ou aux pays nordiques, mais quand il s’est rappelé que je n’aimais ni le soleil ni le sable, il s’est fixé sur la Finlande, pensant peut-être que je crois encore au Père Noël. Au travail, seul mon binôme de bureau était dans la confidence. Il l’avait deviné un midi, après que nous nous soyons arrêtés dans un magasin Cultura pour acheter des cartes Yu-Gi-Oh pour lui et pour moi un livre sur Montréal. À ce moment-là, j'étais grillé, je pouvais lui dire la vérité.
Indices capilotractés ?
Pour ajouter un peu de mystère, j’ai créé un sondage sur Discord avec des indices :
- Bordeaux : pour la couleur rouge du vin et du drapeau canadien
- Bon Matin : le bonjour francophone typique au Canada
- Bram : référence à un village près de chez mon frère, où à coté y'a un autre village qui s'appelle Montréal
- Étagères et façades : référence à l’érable, emblème du Canada, utilisé pour fabriquer des meubles bien droits
- Pas de pierre : clin d'œil à Astérix : “Pas de pierre, pas de palais”, et donc pas de hockey sans palais
Ces indices étaient un peu tirés par les cheveux, mais cela a ajouté au suspense.
Un voyage libérateur !
Finalement, mon séjour à Montréal a été une réussite totale. Je suis parti l’esprit libre et je suis revenu plus ressourcé que jamais. Pour la première fois de ma vie, j’ai pris du temps pour moi, sans culpabilité ni pensées négatives. Cette expérience sera renouvelée, même si désormais, beaucoup de mes proches sauront probablement où je vais.
J'ai également créé un carnet de voyage détaillant jour après jour ce que j’ai fait à Montréal, avec plein de photos.
Vous pouvez le consulter ici : [✈️ voyage] : L'inoubliable Montréal 🇨🇦.
Commentaire(s)
 | De Sahrabi le 28-09-2024 à 20:20 |
| Tu as raison faut profiter de la vie. ne soit pas trop dur en vers toi. Le canada c'est chouette je connais des gens qui y sont aller tu aurais du visiter ... 😉 |
